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Le Feu 

 

Il y a très longtemps, c'est l'ours qui gouvernait le monde entier en maître suprême. Même le feu lui appartenait. Personne d'autre ne savait comment allumer le feu et comment l'entretenir pour l'empêcher de s'éteindre. L'ours seul en détenait le secret. Un jour, comme les framboises mûrissaient dans les sous-bois, l'ours décida d'aller les cueillir. Tout en se frayant un chemin à travers les ronces, il cueillait sans cesse par pleines poignées ces doux fruits d'un rouge pourpre, pour les avaler aussitôt, sans pour autant parvenir à apaiser sa gourmandise gigantesque.

 

Il s'éloigna ainsi de plus en plus de son feu, oubliant complètement qu'il était déjà grand temps d'ajouter du bois pour que le feu ne s'éteigne pas.

-Nourris-moi, nourris-moi! cria le feu d'une voix pleine de détresse, j'ai faim. Mais l'ours était déjà très loin dans la forêt, toujours occupé à cueillir les framboises.

- Apaise vite ma faim, sinon je vais mourir, murmurait encore faiblement le feu, sur le point de rendre l'âme.

Il ne fut bientôt plus qu'un petit tas de braises à peine rougeoyantes. À ce moment précis, un homme passa à proximité et il entendit les gémissements du feu :

- Donne-moi à manger, je me meurs. L'homme arracha du sol une touffe d'herbe sèche et s'empressa de la poser sur les braises. Dès que l'herbe se fut enflammée, il attisa encore les flammes en y jetant de sèches brindilles de pin, puis il se mit à empiler sur le foyer de grosses branches ruisselantes de poix. Il en posa d'abord une en direction du nord, et le feu se mit à flamboyer au septentrion. Ensuite, il orienta une seconde branche sèche vers l'ouest et le feu s'alluma aussitôt du côté du couchant.

Bientôt le feu brûla à grandes flammes au sud et à l'est.

À présent, le feu crépitait et pétillait gaiement et de son mieux il réchauffait l'homme, pour lui exprimer ainsi sa reconnaissance de l'avoir sauvé d'une mort certaine. À la tombée de la nuit, l'ours surgit enfin de la forêt, la bedaine bien ronde, et comme si de rien n'était, il alla vers le feu.

Mais celui-ci se détourna de lui : - Je ne suis plus ton ami ! Tu m'aurais laissé mourir de faim. Va, égoïste, tu ne te soucies que de ton ventre !

À ces mots, il s'éleva si haut dans le ciel, en dégageant une telle chaleur, que l'ours terrifié, craignant pour sa vie, prit ses pattes à son cou et s'enfuit dans la forêt.

Depuis ce jour, l'ours craint le feu et n'ose jamais s'approcher des flammes crépitantes. Depuis lors, le feu n'appartient plus qu'à l'homme. ( Conte de la Prairie et du nouveau monde, Gründ, Paris ).

 

Ce conte est un récit pour la mémoire de l'homme afin de ne pas oublier l'astre qui apporta le feu sur Terre. Ours est Ursus en latin. Et en Sumérien URSUS se décompose en UR-SUS. Peut-on y trouver un lien?

           

         UR                      37 ville

                                   190 UGUDIL, UR, URU

                                   207 fondement, membres inférieurs

                                    239 poutre

                                   357 enfermer, anneau, sorte de bois, limite, loi, relief

                                   494 chien

                                   506 étendue

                                  

         SUS                  311 bienfait, main

                                   324 long, tirer

                                   362 seigneur, dix, Rammânu

                                   

Ce conte et les contes en général, portent en eux un message. Un conte est un enseignement pour nos enfants. Au travers, on y retrouve la magie, un imaginaire qui lie les parents aux enfants. Les parents sauront narrer l'histoire pour la rendre captivante tout en la décodant afin d'en extraire le sens d'Origine. C'est ce que faisaient les premiers hommes avec cette histoire. Puis avec le temps, les connaissances d'Origine s'évaporèrent dans les âges. Seuls, quelques exégètes en possédaient encore le secret.

 

Cet ours est le maître suprême, il s'agit de notre montagne du ciel. Cette montagne partage avec l'ours deux points communs : une longue échine propre à couvrir l'horizon, et le feu. URSUS est le fondement du ciel, la poutre maîtresse du ciel qui apporte ses bienfaits. C'est le seigneur, le dix, Rammânu. Il fait un long tir.

 

UR désigne le chien ( DAS ) et par le jeu de l'homophonie et de l'idéographie nous pouvons le décomposer comme suit DA-AS.

 

          DA                   229 faire, créature, totalité

                                   294 côté

 

           

          AS                        1 fils, un, donner

                                     13 un dieu, haut, ciel

                                   293 force, main

                                   298 malédiction

                                   511 six

 

Cet Astre Voyageur annonce faire les créatures en totalité : il s'agit de Dieu. C'est un dieu qui du haut du ciel vient donner un fils. Mais derrière cette bonté apparente, il dénote un côté beaucoup plus sombre, il annonce qu'il est une malédiction.

Les dieux sont les acteurs physiques qui agissent en proximité de l'Astre Voyageur et ils se servent de son image pour assurer leur pouvoir sur le public. Ces personnages qui viennent du haut du ciel, descendent en force en direction du sol, ils sont tout autant une malédiction pour le vivant terrestre.

 

 

Tag(s) : #Astre Voyageur, #ur, #das, #as, #sus, #feu, #dieu, #dieux, #Rammânu
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