Préface

La recherche qui suit, prend source dans l'année 2009. J'avais alors trouvé plusieurs récits relatant l'épopée des premiers dieux terrestres au travers de différentes cultures. C'était comme un message d'une mémoire lointaine, le prélude à l'éveil de la civilisation terrestre en Mésopotamie. Je me suis forgé une idée claire de ce qui a provoqué le Déluge et des conditions qui ont amené l’humanité d’alors à disparaître, au profit d’une nouvelle forme, celle qui aboutie à l’homme moderne. Cette compréhension a été possible en utilisant une langue morte : le Sumérien. Il s’agit de la première langue des hommes.

Cette langue d’essence idéographique m’a permis d’architecturer la compréhension du monde d’Origine. La force du Sumérien est de véhiculer des images, qui expriment en même temps des sons et des idées. C’est comme si l’on avait caché des informations à l’intérieur de ces images.

Il y a 150 ans environ, les archéologues qui explorèrent le croissant fertile, ont découvert l’histoire du Déluge, ceci en ne s’appuyant que sur les textes qu’ils savaient déchiffrer. Or, les tablettes issues de la Chaldée ont à offrir par leur valeur idéographique bien plus d’informations.

De nature curieuse, j'osais faire quelques recherches assidues pour creuser le sujet. Je

n'entrevoyais pas alors, le chemin qu'il me fallait emprunter. J’entrepris de déchiffrer 40 tablettes afin de comprendre le message caché qu’elles revêtaient. Parallèlement, je fis la lecture décisive du Livre des Morts et d'une partie du Mahabharata, et je pris conscience de l'effort qu'il me fallait mettre en oeuvre pour pénétrer les mystères de l'histoire de ces temps qui se placent à l'aube de la civilisation.

Très tôt dans mon enfance, j'ai plongé mon regard et mon intérêt dans l'histoire des vieilles

populations, l'histoire des hommes, des nations et des civilisations. C'était un terrain où je

puisais allègrement afin de reproduire des scènes de combats par le jeu. Ces lectures étaient sources d'émerveillement et de savoir. Ma recherche sur les dieux m'a remémoré les instants de découvertes du Sumérien. Je me rappelais que plus jeune, j'avais vu en image la reproduction de certaines tablettes cunéiformes. À cette époque, je voyais dans cette langue morte comme un code secret, un système chiffré que seuls quelques-uns pouvaient lire. Cette graphie était tellement éloignée de celle que j'apprenais à l'école!

Ma préoccupation première dans cette recherche était de m'appuyer sur des sources reconnues fiables, datées et dont les contributeurs avaient l’aval académique. Les difficultés d'apporter à ma connaissance une documentation de référence et contextualisée, m'amenèrent à découvrir au gré de mes lectures, des publications sur la Haute Asie éditée par des personnalités scientifiques de grandes renommées.

Mes yeux furent d'abord émerveillés par les histoires que je lisais, puis mes tripes furent saisies par les révélations qui se faisaient jour devant moi. Il faut saluer le travail rigoureux des archéologues qui firent ressortir des sables du croissant fertile, les différentes parties de ce monde englouties. Elles mettaient en lumière les premiers rois d'illustres Empires. La mise au jour d'une grande variété de dessins inscrits dans l'argile d'une époque fort reculée, apportait également une compréhension des différentes phases de l'écriture et du sens religieux qu'ils semblaient porter. Ceci participait à ma quête de vérité, mais allais-je détenir celle qui concernait le but de ma recherche?  

Les cylindres de la Chaldée comme les monuments qui ont été mis au jour nous content le récit des dieux dont on comprend l'origine non terrestre, aux côtés des hommes. Et lorsqu'on évoque l'aube de la civilisation, j'avais en tête l'Ancien Testament comme référence, je menais mon enquête avec l'idée de ce que l'on se fait de Dieu et, de la place qu'on lui connaît dans l'histoire des Hommes.

Nos vies antérieures

Je précise que depuis mes 15 ans, ma croyance dans un Dieu sauveur de l'humanité a pris du « plomb dans l'aile » sans doute parce que je ne croyais pas en un « sauveur », comme un super héros devant nous sortir d'un mauvais pas. Je ne pouvais pas formaliser encore ce que je peux dire maintenant. L'humanité est devant un précipice. J’accorde que nous entendons tous ce message chaque jour, cette fatalité nous accompagne, mais nous n’y réagissons guère trop occupés à faire tourner le monde. Ma foi est celle d'un homme qui doit d'abord croire en lui, dans ses rêves et ses capacités de réalisation. Je ne conçois pas l'image d'une âme vouée à se retrouver avec d'autres dans la plénitude d'un Dieu tout-puissant, omnipotent et omniscient.

Ma conviction n'est pas de croire en un « sauveur » mais de croire aux capacités qu'il y a en chacun de nous. Nous sommes à l'aube de grands bouleversements qui parlent au coeur de chacun de nous. Mais ceux-ci ont pour cause des enjeux personnels qui doivent nous faire prendre conscience que nous sommes chacun de nous un « sauveur » potentiel. C'est dans la résolution des problèmes de nos sociétés que chacun doit trouver sa voie. Cette expérience si nécessaire pour construire ensemble l'avenir de l'Homme. Cette voie est une étape structurante, de responsabilité et d'engagements.

J'avais de grands doutes sur la nature de Dieu que l'on qualifiait à l'intérieur de nous et partout autour de nous ! Evoquer le grand absent et décrire les dieux tels que les Grecs et les Romains les avaient appréhendés, c'est mettre l'Homme en rapport de l'origine de sa création. Mais au delà, nous touchons à l'intimité de la recherche de soi et de notre rapport à la foi. Qui sommes-nous, d'où venons-nous? Faut-il attendre de la foi une réponse pour savoir d'où nous venons?  Comme si ce qu'on appelle l'âme ne nous appartenait pas en propre. Sujette à l'influence extérieure et dans ce cas nécessairement orientée à devenir mauvaise, sinon il n'y aurait pas tout le développement religieux qui s'applique à nous faire rentrer dans un cadre, et cela depuis l'enfance !

Non, j'ai toujours eu le sentiment que l'âme ou ce que je nomme autrement, notre substance incorporelle, est indestructible. J'ai toujours eu le sentiment que l'on nous cache la vérité sur nos véritables origines. Le corps meurt, l'âme est immortelle dit Pindare ( poète lyrique du

5 ème siècle av JC ). C'est un sentiment profond, une vérité pour moi-même, un état de conscience qui fait partie de moi. La mort n'est que la permission d'autres vies pour que tout soit sans cesse renouvelé, disait André Gide. Nous mourrons plus d'une fois, a dit Cyrano de Bergerac, et comme nous ne sommes que des parties de cet univers, nous changeons de forme pour reprendre vie ailleurs, ce qui n'est pas un mal, puisque c'est un chemin pour perfectionner son être et arriver ainsi à un nombre infini de connaissances!

Ces questions nous nous les posons au moins une fois dans notre vie. C'est une interrogation d'enfant que l'adulte aborde peu avec autrui dans ses relations de tous les jours. J'ai la chance d'avoir trouvé des personnes qui soient en phase avec cet état de pensée.  Je ne juge pas le sens de la foi de chacun. Je pense qu'il s'agit d'un moment d'éveil autour de ce sujet. Il est différent pour chacun de nous dans le long apprentissage de la véritable connaissance. Etre éveillé suscite beaucoup d'énergie, une volonté, et chacun de nous n'est pas connecté à cela de la même façon.

Peu de personnes en ont conscience, mais nous sommes dépositaires de notre propre passé, celui que nous avons connu dans des vies antérieures. Pythagore admettait plusieurs existences successives et soutenait que le présent qui nous frappe et l'avenir qui nous menace ne sont que l'expression du passé qui a été notre ouvrage dans des temps antérieurs. ( d'après Hiéroclès, philosophe stoïcien d'Alexandrie du II ème siècle ).

Nos expériences passées structurent notre avenir. Ce sera peut-être difficile pour vous de l'admettre, et d'y adhérer. Mais il y a plein d'exemples à ce sujet qui font partie de la psychanalyse et des séances d'hypnose mises en oeuvre depuis le début du 20 ème siècle. C'est notre façon à nous de codifier les informations, nous sommes extraordinaires pour produire des concepts scientifiques qui enferment. Alors que bien des expériences de métempsychose traversent les générations, nous serions plus éclairés de les prendre comme elles sont afin de développer autour d'elles un vrai concept scientifique. Ce champ d'études est un travail de longue haleine qui doit éclairer notre chemin dans la découverte de soi et dans la découverte de l'autre.

Défricher l'histoire

La nombreuse documentation qui m'a accompagnée, rassemble différentes recherches d'auteurs savants, datant d'il y a plus d'un siècle. Les essais de représentations et les observations réalisées par ces chercheurs, m'ont donnés les bases pour appréhender ce monde si lointain. Mon travail fut agrémenté de découvertes heureuses qui en même temps apportaient une inquiétude : la dispersion.

Afin de rendre compte de ce long travail, j'ai décidé de me centrer sur la Mésopotamie

et d'importer dans mes recherches des éléments de comparaison des grandes civilisations proches du croissant fertile, afin de m'assurer de vérités comparées.

L'oeuvre de Monsieur Joachim Menant - Les pierres gravées de la Haute Asie - paru en 1883 fut une révélation historique mais c'est le symbolisme présent au sein des cylindres Chaldéens qui me permirent d'appréhender la nature des dieux et de leur engagement terrestre.

L'oeuvre de Monsieur Emile Soldi Colbert de Beaulieu - La langue sacrée - paru en 1891 est le ciment qui raffermit l'hypothèse de lecture que j'avais émise. La théorie que j'avais développée et qui paraissait fantaisiste au début, s'affirma pour trouver des développements que je n'aurais pas soupçonnés. Il s'agissait d'une nouvelle approche et d'une nouvelle lecture du temps d'Origine !