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Les cornes

 

Pourquoi trouve-t-on des cornes sur ces tiares ? Des cornes que l’on trouve même sur les casques des peuples de l’Europe entière à une autre période historique. Vous me direz qu’il s’agissait d’utiliser une force de représentation symbolique entre peuplades prêtent à guerroyer. Prendre exemple sur les animaux à cornes, c’était montrer la force supposée de celui qui revêtait ce symbole. Je suis d’accord mais elle n’élude pas cette idée que vous devez prendre pour vous même.

 

Toutes les écritures qui sont apparues depuis le Sumérien n’ont fait que s’appuyer soit sur le Sumérien, soit sur un système idéographique ou phonétique. Dès lors, tous nos systèmes de représentation sont couplés aux dessins que les premiers hommes eurent à réaliser sur différents supports ( les pierres, les os, les métaux, etc ).

 

Nous sommes effectivement dans un système où la symbolique prend toute sa place. En Chaldée, il n’y avait que les rois qui pouvaient porter les cornes sur leur tiare. Dès lors, ce système de représentation était destiné à porter l’image du souverain face à ses sujets.

 

En Sumérien, la corne est transmise par le signe cunéiforme :

qui signifie SI. L’homophonie et l’idéographie nous renseignent plus avant sur la signification de la corne.

 

SI   89 stable, âme, arracher, s’élancer

     126 corne, remplir, être rempli

     127 étoffe bariolée, bariolé

     165 SI2

     176 donner

     226 pierre

     297 forgeron, libation

     308 jaune, vert, brillant

     323 obéir, blé, entendre

     378 détruire

     403 voir, oeil, devant, face, sachant

     408 vieillir, vieux, et

     414 lieu, terre, avec

     461 habiter, arme, MARDUK, auguste, vêtement, appui, et, espèce de bois

 

La connaissance qui suit et dont j’ai formulée l’hypothèse prend source dans cette compréhension du symbolisme Je cherchais à comprendre pourquoi un personnage avait besoin de préciser sa stabilité et dans le même temps, évoquer une âme arrachée et qui s’élance !

 

Il n’y a que notre génération qui puisse établir les représentations qui manquaient aux chercheurs d’il y a 150 ans. Toutes les générations d’aujourd’hui sont abondées de  représentations qui leur sont communiquées au travers des films de sciences fictions. L’hypothèse de transférer une âme d’un corps à un autre est largement envisagée dans toute cette filmographie. Nous pouvons donc nous projeter et envisager que le souverain qui paraît devant son peuple est un personnage qui a une grande maîtrise d’outils technologiques permettant le transfert de l’âme, et ceci d’un corps vers un autre. Après tout, cela nous renseigne sur la condition même d’un dieu. Les cours d’histoires et de mythologies nous décrivent des personnages d’une grande condition physique, éternellement jeune et aux moyens technologiques extraordinaires.

 

En poursuivant notre compréhension de ce sujet, la stabilité de ce personnage nous indique que l’enveloppe physique qu’habite son âme peut perdurer pour les temps futurs.

 

Il y a un personnage qui investit ce rôle de souverain, il s’agit de Marduk. Il porte d’auguste vêtements, bariolés. Il indique habiter la terre. Ce lieu qui se trouve avec l’Astre Voyageur. Mais il habite également la hache qui trône dans le ciel.

 

Celui qui porte les cornes sur sa tiare, est celui qui annonce que son âme a été arrachée, et qu’elle s’est élancée pour rejoindre un nouveau corps. Le corps qui l’accueille est viable sous l’apparence qu’il prend alors. Ce personnage témoigne qu’il est un sachant, il peut donc toiser de face, son public. Ce corps exprime sa vieillesse mais il souhaite plus que tout, pouvoir vieillir. Il s’agit d’un sentiment qui traverse tous les êtres vivants. Ce témoignage nous renvoie à notre propre relation avec le temps. Notre corps se dégrade et puis le temps venu, notre âme se détache pour expérimenter une autre forme.

 

Les dieux nous expriment toute cette intime connaissance vis à vis du miracle de la vie. Leurs connaissances et moyens technologiques nous emportent dans un monde aux multiples incidences.

 

Mais avant de caractériser le personnage qui se présente à nos yeux. Cela décrit l’Astre Voyageur dans une configuration particulière puisqu’il est le grand architecte de la vie. Il ressemble à une pierre de couleur jaune, vert, brillant. Et décrire l’Astre Voyageur avec deux cornes, cela nous le montre dans une disposition particulière face à la Terre. Il se révèle par ces deux cormes qui remplissent l'espace d'un feu induisant la mort sur Terre. Les homophones nous renseignent que l’Astre, arrache, frappe du haut avec son sceptre. Il vient détruire. Il est comme un vieillard qui vient donner l'année, qui nomme et parle. Il est la première pierre sur laquelle un nouvel édifice doit être construit. L’Astre paraît comme un vieillard puisqu’il existe depuis des milliards d’années comme notre système solaire.

 

L’Astre Voyageur canalise la Terre dans sa course autour du Soleil pour lui imprimer un mouvement permettant de fêter l'année, cela nous indique que la planète effectue sa rotation annuelle sans heurt autour de son astre.

 

Les deux cornes présentent sur l’Astre Voyageur sont portés également par son représentant terrestre, il s’agit d’un procédé de mimétisme.

 

Le chiffre deux nous est communiqué par le signe cunéiforme

 

 

MIN    423 roi

            489 deux

           

Les cornes par leur nombre soulignent sa royauté. Cette condition découle donc de son aspect grégaire tout autant que l’Astre Voyageur. Alors que la couronne indique fixer le chemin, cela annonce l’autorité du possesseur de la couronne mais c’est également ce qu’exprime l’Astre Voyageur. Toute la représentation des personnages qui gravitent dans la sphère des dieux est teintée de ce qu’exprime l’Astre Voyageur face aux observateurs du moment.

 

D'autre part, le chiffre deux est apporté par le signe cunéiforme

 

TAB     10 éclair, poignard, scorpion

            142 DAB, DAP, TAB, TP, TAB2, TAP

            462 bétail, marcher, agneau, prendre, petit bétail

 

Les cornes nous instruisent que l’Astre Voyageur décoche l’éclair en direction du sol terrestre. Il signifie également marcher, prendre, petit bétail. Il est considéré comme un astre solaire dans ce cas. Provocant des incendies partout sur la Terre, il veut dire brûler. L’humanité se dissimule derrière l’idée de bétail. C’est ce qu’elle représente face aux dieux.

 

Son sens nous rapproche du signe

 

qui exprime la tempête de feu qui marche, une lumière qui dévaste.

 

Ces deux cornes accompagnent l'astre vu dans le ciel. Lorsqu'elles se manifestèrent, elles provoquèrent un déluge d'eau et de feu qui détruisit la vie sur la Terre.

 

Ces acteurs que sont les dieux se cachent en vérité derrière cette manifestation vue dans le ciel de la Terre. Ils ne souhaitent pas se révéler. Il n'existe qu'un seul but pour eux, paraître tout puissant. En l'occurrence, les dieux ont de la matière à leur disposition. Un astre sortit de la nuit se présente devant la Terre pour y paraître armé de cornes. Tantôt induisant le feu, tantôt provocant le dévers de gigantesque trombe d'eau. La magie des dieux est déjà grande puisqu'ils sont d'un niveau technologique incomparable. Mais il s'agit de subjuguer et, de paraître plus grand et plus fort que son rival qui lui aussi a des atouts technologiques. Cet adversaire c'est la première humanité.

 

( à suivre sur Picto-lexique4 ).

Tag(s) : #sumérien
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